Contrôle aérien: Généralisation du système de surveillance par radars en 2020

Lors de son audition par la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l’examen du projet de loi modifiant et complétant la loi n 98-06 du 27 juin 1998 définissant les règles générales relatives à l’aviation civile, M. Safir a fait savoir qu’un accord avait été conclu avec une entreprise espagnole pour doter le centre, deuxième du genre au niveau national, d’un système de surveillance plus sophistiqué avec un marché de 50 millions d’euros ».

Le centre en question permettra, selon le même responsable, de généraliser le contrôle national aérien par radar au cours du premier trimestre de l’année 2020, indiquant que le contrôle aérien des avions par radar était limité actuellement au nord du pays grâce aux stations de contrôle radar situées à Alger, Annaba, Oran, et El-Oued, relevant du centre régional du contrôle aérien sis à Cherarba (Alger).

M. Safir a ajouté en outre que la génération de ce contrôle aérien par radar permettrait de suivre le mouvement des avions sur écran et se débarrasser, ainsi, des modes traditionnels appliqués dans le domaine aérien via télécommunication avec les tours de contrôles.

Dans l’objectif de parvenir à une sécurisation exemplaire de la navigation aérienne à travers le territoire national, le responsable a fait savoir qu’il a été procédé à la réalisation de nombre de tours de contrôle dans les aéroports à travers l’ensemble du territoire national notamment à Alger, Constantine, Oran, Ghardaïa et Tamanrasset. Ces tours ont été réceptionnées en attendant leur entrée en service dans les mois à venir, a-t-il ajouté.

M. Safir a précisé que le trafic aérien dans l’espace aérien national s’est élevé à 270.000 vols annuellement, ajoutant que l’Etablissement national de navigation aérienne (ENNA) souhaitait atteindre plus de 325.000 vols dans les prochaines années.

Compte tenu de l’emplacement géographique de l’Algérie la rendant un  centre de transit international notamment de l’Europe vers l’Afrique ou de l’Asie vers l’Amérique ou inversement, M. Safir a indiqué que le trafic aérien dans l’espace aérien national oscille entre 3% et 5% annuellement ces dernières années.

S’agissant des revenus de l’ENNA dont le chiffre d’affaire s’élève à 13 Mds Da, le responsable a fait savoir que son établissement participait à l’alimentation du Trésor public en devise étant donné que les avions

étrangers payent l’ENNA en devise lorsqu’ils traversent le territoire national, soulignant qu’une partie de ces revenus sont utilisés par l’ENNA dans son budget de gestion et d’équipement tandis qu’une autre partie est versée à d’autres entreprises notamment les entreprises aéroportuaires et l’Office national de météorologie (ONM).

Faisant savoir que l’ENNA a été nationalisé en 1968, M. Safir a indiqué que l’établissement employait près de 3400 travailleurs dont 650 contrôleurs d’opérations aériennes, plus de 600 techniciens et ingénieurs, environ 600 agents activant au niveau des aéroports et près de 1.000 fonctionnaires administratifs.

 

Parmi les principales missions confiées à cette entreprise présente, à travers 36 aéroports sur l’ensemble du territoire nationale, la garantie de la sécurité des avions survolant l’espace aérien national et le suivi des vols.

Concernant le projet de loi amendant et complétant la loi n  98-06 de 1998 définissant les règles générales relatives à l’aviation civile, M. Safir a salué la proposition portant la création d’une Agence nationale autonome de l’aviation civile, susceptible d’organiser et de moderniser la gestion de l’aviation civile nationale, et de mettre fin aux méthodes traditionnelles et administratives de gestion.

Le projet de loi en cours de débat souligne la nécessité de créer une Agence nationale de l’aviation civile, d’autant que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), a recommandé à ses membres l’octroi de l’autonomie juridique et financière à l’Administration de leur aviation civile pour leur permettre d’accomplir pleinement leur mission et de trouver une solution au problème d’absence de mécanismes definancement.

Cette Agence est dotée de l’autonomie de gestion et d’un réel pouvoir de décisions, en ce qui concerne le libre exercice des missions, dont elle est investie en tant qu’Autorité de régulation de l’aviation civile.

L’Agence sera financée essentiellement par prélèvement sur les redevances de l’aviation civile, en vertu des dispositions de l’article 68 de la loi de finances 2005.

Source : Algérie Presse Service